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Face à la Russie, l’Europe commence à repenser sa dissuasion nucléaire


Le défilé militaire du 9 mai dernier, sur la place Rouge, à Moscou. Il marquait le 79e anniversaire de la victoire soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale.
Xinhua/Xinhua/ABACA

DÉCRYPTAGE – Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Kremlin a régulièrement brandi la menace atomique, obligeant les Occidentaux à repenser la doctrine héritée de la guerre froide.

Certaines questions sont sans réponses. La guerre nucléaire en est une, réduite à des hypothèses d’état-major, des calculs de risques et, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à des menaces en série. L’angoisse, alimentée sciemment par le Kremlin, a ressurgi en Occident d’une escalade non maîtrisée. Les armées européennes prennent elles aussi cette rhétorique au sérieux même si elles parient toujours sur la rationalité de l’adversaire. «Faire peur est un objectif de Vladimir Poutine, mais il ne faut pas tomber dans la paranoïa», note un gradé français. «Une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée», ajoute-t-il. Le président russe et son homologue chinois, Xi Jinping, l’ont aussi assuré à l’issue de leur rencontre jeudi, tout en accusant les États-Unis de chercher à rompre l’équilibre stratégique.

Le questionnement demeure abyssal sur le sens caché des positions. «Certes on ne peut pas gagner une guerre nucléaire, donc en théorie on ne peut pas mener une guerre nucléaire… Mais cela…

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