ANALYSE – Toujours puissant dans l’électorat populaire, le parti de Jordan Bardella séduit de plus en plus les classes moyennes.
Les élections législatives de juin 2024 ont été marquées par une poussée sans précédent du Rassemblement national avec 29,3 % des voix et 142 sièges, dont 17 pour ses alliés ciottistes.
Ce nouveau succès s’inscrit dans une série de performances à la hausse depuis 2017 et a pu s’appuyer sur le socle électoral des 13 millions d’électrices et d’électeurs de la présidentielle de 2022 – près de 8 voix sur 10 d’entre eux ont voté pour un candidat RN aux législatives de 2024.
Le RN a retrouvé et renforcé sa base électorale populaire avec pas moins de 36 % et 48 % des voix chez les employés et les ouvriers, pour beaucoup dans les petites et moyennes communes, dans des territoires de fragilisation sociale, exposés à la délinquance et l’insécurité économique. Mais cette poussée du RN a témoigné aussi de l’élargissement de son électorat et de sa lente mue vers un modèle de parti « attrape-tout ».
Les faiblesses du mouvement
Le vote d’extrême droite a progressé chez les salariés du secteur public, dans les tranches moyennes-supérieures…
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