Le combat des victimes de viols en Ukraine pour briser le silence
RÉCIT – L’ONG ukrainienne Sema, fondée en 2019, recueille des témoignages de victimes et cherche à obtenir justice.
Les députés qu’elles devaient rencontrer, happés par la dissolution, ont annulé leur rendez-vous. Il n’était pas non plus prévu dans leur agenda d’entretiens au Quai d’Orsay. Quoi qu’il en soit, les « survivantes » de l’association Sema poursuivent leur chemin pour faire entendre les voix des victimes de violences sexuelles en Ukraine. « Nous n’avons rien de particulier à demander à la France ou à la communauté internationale, le seul point important c’est d’être conscient du drame », explique Irina Dovgan, la fondatrice de Sema, avec lucidité, force et modestie. Aux côtés d’autres membres de l’association, réunis à Paris pour une conférence, elle se contente de remercier, avec une pointe d’inquiétude, le gouvernement français pour l’aide militaire qu’il a promis d’envoyer. « L’espoir de gagner nous aide à vivre », dit-elle. Et à attendre justice pour les crimes qu’elles ont subis.
Irina Dovgan avait été suppliciée par les forces russes à Donetsk en 2014, attachée à un poteau et livrée à…
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