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Les Gazaouis en exil commémorent la Nakba


Ici, à Shefa Amr, des Arabes israéliens ont défilé à la veille de la Nakba.
AHMAD GHARABLI/AFP

REPORTAGE – Chaque année, Les Palestiniens célèbrent la mémoire de la «catastrophe» de 1948, quand, après la création d’Israël, 750.000 personnes ont quitté leurs maisons et leurs villages. Dans le contexte actuel, ils proclament plus que jamais leur «droit au retour» et radicalisent leur discours.

Correspondant à Jérusalem

Quand il a fermé la porte de son appartement de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza, Ahmed* a empoché sa clé sans trop y penser. C’était en octobre, aux premiers jours de la guerre déclenchée par l’attaque terroriste du 7 octobre contre Israël. Il fallait partir au plus vite: l’armée israélienne avait donné l’ordre d’évacuer la ville.

Cet hiver, son immeuble a été détruit dans un bombardement. Depuis, comme des centaines de milliers de Palestiniens, ce jeune père de famille se déplace à travers la bande de Gaza. Il partage actuellement une tente avec son frère quelque part du côté de Deir al-Balah, au nord de la ville de Rafah. Au mois de mars, après avoir payé plusieurs milliers de dollars à une société de «tourisme» égyptienne, sa mère, sa femme et ses enfants ont pu fuir.

La guerre à Gaza a renforcé leur conviction d’être les victimes de 76 ans d’injustice

Elles l’attendent au Caire. Jusqu’à la prise du terminal de Rafah par l’armée israélienne, début mai, Ahmed espérait chaque jour voir son nom sur la liste des élus au départ vers l’Égypte…

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