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Nigel Farage appelle à la réouverture des mines de charbon au Pays de Galles


Lors d’une conférence de presse ce lundi à Port Talbot, au sud du pays, le chef du parti nationaliste a présenté son projet ambitieux de «réindustrialisation».

Ce lundi 9 juin à Port Talbot, dans le sud du Pays de Galles, Nigel Farage a tenu une conférence de presse très médiatisée. Le chef du parti nationaliste Reform UK  y a exposé sa vision pour l’avenir du pays, à moins d’un an des élections sénatoriales prévues en mai 2026.

S’exprimant peu après midi, l’ancien chef de file du Brexit a immédiatement revendiqué un succès : il s’est attribué le mérite du revirement du gouvernement travailliste sur les allocations hivernales, qui seront à nouveau versées à plus de 75 % des retraités, comme a annoncé le premier ministre britannique Keir Starmer ce lundi dernier. Farage a qualifié ce changement de «victoire pour Reform UK».

Mais c’est surtout sur le plan économique et industriel que Farage a voulu frapper fort. Il a vivement attaqué le bilan du gouvernement gallois, dominé par les travaillistes depuis 1999, et a présenté un projet ambitieux de «réindustrialisation». Son symbole central : rouvrir les hauts fourneaux de Port Talbot et relancer l’extraction du charbon dans la région.

«Se tenir debout sur ses propres jambes industrielles»

«Nous allons avoir besoin de plus d’acier que jamais dans les prochaines années, avec l’augmentation des dépenses militaires et les projets de construction. Nous devons produire notre propre acier, et pour cela, il nous faut aussi notre propre charbon», a-t-il martelé.

Bien que les aciéries de Port Talbot, appartenant au groupe indien Tata, soient toujours en activité, la fermeture de leurs hauts fourneaux en 2024 a entraîné la suppression de milliers d’emplois. Une aciérie électrique à arc est en cours de construction pour recycler l’acier, mais Farage a critiqué cette transition, qu’il considère comme un affaiblissement de l’industrie lourde britannique.

Farage estime que les jeunes Gallois accepteraient de retourner travailler dans les mines si les salaires étaient suffisamment attractifs, tout en reconnaissant que ce métier reste «dangereux». Ce discours n’est pas sans rappeler celui de Donald Trump aux États-Unis, qui promouvait la relance des industries traditionnelles. Farage a insisté sur la nécessité pour le Royaume-Uni de «retrouver son indépendance industrielle», insistant sur le besoin pour le Royaume-Uni de «se tenir debout sur ses propres jambes industrielles».

En tête dans les sondages électoraux législatifs

En pleine ascension dans les sondages, Reform UK se positionne désormais comme un sérieux concurrent politique. Un sondage YouGov/Barn Cymru réalisé le mois dernier le plaçait en deuxième position pour les élections législatives galloises de 2026, avec 25 % des intentions de vote, devançant les travaillistes (18 %) et talonnant Plaid Cymru (30 %). À l’échelle du Royaume-Uni dans son ensemble, si les élections générales avaient lieu aujourd’hui, Reform UK devancerait le parti travailliste et le parti conservateur dans les intentions de vote au Royaume-Uni, selon un récent sondage britannique.

Dans une tribune publiée sur WalesOnline, Farage a esquissé les grandes lignes du programme de Reform UK pour le Pays de Galles. En plus du retour du charbon et de l’acier, le parti propose de rediriger «le financement économique des consultants et des ONG vers des usines, des machines et des emplois industriels réels» dans des localités comme Llanelli, Shotton ou Ebbw Vale. Les subventions destinées au développement du Pays de Galles seraient mobilisées pour financer ces projets.

Suppression des dépenses «wokes et inutiles»

Dans une démarche de réduction des dépenses publiques, Farage a proposé la création d’un nouveau département calqué sur l’approche d’Elon Musk, surnommé «Welsh DOGE», chargé de supprimer les dépenses jugées «woke et inutiles», et de réaffecter ces ressources aux services publics.

Enfin, Farage a promis de mettre fin à l’utilisation de bâtiments publics gallois pour loger les demandeurs d’asile, de supprimer les subventions versées au «Welsh Refugee Council», et de mettre un terme à la politique gouvernementale de «Nation refuge».


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