REPORTAGE – Malgré l’échec à nouer un accord sur place, l’ancien premier ministre tente de faire du dossier calédonien un marqueur de son retour sur le devant de la vie politique.
Le temps s’étire et la vigilance du cabinet n’y changera rien. Les chants des villageois redoublent, les plats se succèdent sur la longue table dressée par la communauté kanake de Maré. Le rythme océanien n’a que faire des agendas trop bien ficelés. Manuel Valls savoure. Depuis les îles Loyauté, à 17.000 kilomètres de Paris, la traversée du désert appartient au passé. À quoi pense en cet instant le ministre d’État, revenu il y a quatre mois au cœur de l’action politique ? À la surprise générale, François Bayrou l’a nommé numéro trois de son gouvernement, en charge des Outre-mer. Les traits durs et le ton acerbe qui ont été ses marques de fabrique à Matignon s’estompent ici. Il partagera plus tard sur Instagram des photos qu’il a prises, en faisant part de son émotion devant l’accueil qui lui a été réservé.
Lunettes de soleil, casque antibruit, il saute d’un hélicoptère à un autre pendant ces quelques jours en Nouvelle-Calédonie. Il renoue avec la grande machinerie de l’État et l’adrénaline…
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