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«Nouveau monde», l’idole Lloris, père commandant de police… les mots de Lucas Chevalier, petit nouveau des Bleus


Tout nouveau en équipe de France, le gardien était présent face aux médias pour évoquer ses premiers pas avec la sélection. Un discours plein de fraîcheur et ambition.

À Clairefontaine

Ses premières impressions avec les Bleus

«C’est bien que vous ayez vu qu’il y avait un peu d’émotion (sourire). C’est la découverte totale comme tout ce qu’il se passe pour moi depuis août. C’est une fierté, un privilège, quand on monte les marches et on rentre dans le château, il y a quelque chose de différent. On passe un cap, on entre dans un nouveau monde avec des coéquipiers autour de soi qui ont des carrières prestigieuses. On est là pour apprécier, rester les pieds sur terre, mais je veux aussi bien m’intégrer, m’entraîner et rester le plus naturel possible.»

Sa relation avec Mike Maignan 
«Revoir Mike (il l’a côtoyé au LOSC) m’a fait très plaisir. Cela faisait trois années que l’on ne s’était pas vu en réel. Le revoir en face de moi était sympa. Remettre les gants avec lui sera aussi un moment d’émotion, même si on est là pour le travail. Mike a été un exemple quand j’avais 16-17 ans, avec un gardien de cette envergure, on regarde, j’avais les yeux grands ouverts et j’ai repris des choses de lui. Au fur et à mesure, on se construit soi-même, mais il a été là au très bon moment. Je le remercie, on se retrouve ici, on se l’était dit, l’histoire est sympa.»

Des regrets de ne pas avoir participé aux JO ?
«C’est difficile de répondre, je revenais de blessure, j’étais en phase de rééducation, je suis revenu le 15 juillet sur les terrains avec le LOSC et les Bleus étaient en prépa depuis début juin… On avait des barrages de Ligue des champions. Moi, si je peux tout faire, je fais tout. J’adore le foot et la compétition. C’était un dilemme, soit les barrages, soit l’équipe de France. Le président (Létang) a fait le choix et je le comprends. Après, avec le remarquable parcours des Bleus, cela laisse un léger regret car ils ont vécu une aventure enrichissante. A contrario, on est passé en barrage, mais il fallait faire des choix. Si j’avais pu faire les deux, tant mieux, mais ce n’est pas le cas. C’est aussi en grande partie la Ligue des champions qui fait que je suis là.»

Ses ambitions en équipe de France
«J’ai monté les marches, cela ne fait pas 24h, c’est bien d’avoir de l’ambition et c’est ce qui doit nourrir un sportif de haut niveau. Là, on est clairement dans une phase d’adaptation. J’ai devant moi Brice Samba et Mike Maignan, on se doit de respecter ces gardiens. J’arrive avec humilité. Aujourd’hui, on ne peut pas parler d’ambition, j’ai juste envie de prendre du plaisir. Mes performances en club me feront évoluer, aujourd’hui, j’arrive tranquillement.»

Les circonstances de son arrivée en Bleu 
«On ne me l’a pas dit avant la liste, mais on m’a fait comprendre que j’allais y être. J’étais dans ma voiture et forcément les vibrations du téléphone ont fait que j’ai vite compris ce qu’il s’est passé. C’est aussi épuisant mentalement, on essaie de répondre à tout le monde, tout en gérant sa période de satisfaction. Accepter le changement de vie. J’ai abordé cela sereinement.»

À VOIR AUSSI – L’entraînement des Bleus à Clairefontaine lundi soir


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Sa position sur la volonté de grève des joueurs 
«J’ai 23 ans, si je me plains qu’il y a trop de matches, je n’ai rien compris. Je n’ai pas envie de me plaindre. Ces derniers temps, on a joué que des gros matches. On gagne bien notre vie, on a tellement d’avantages…»

Ses idoles dans le football
«Quand j’étais plus jeune, j’aimais beaucoup Hugo Lloris, l’étoile montante, je suis arrivé un peu trop tard pour le rencontrer. On peut parler d’idole (avec Lloris). Les gardiens contre qui je jouais, je les regardais. Mike (Maignan), je le connaissais, mais je ne l’idolâtre pas. Je regarde beaucoup ce que font les grands gardiens et je ne suis pas du style à me dire qu’il faut que je fasse comme lui. Je fais un mix et je reste moi-même. Je ne veux pas faire ce que fait un Courtois, un Oblak, je vais prendre un peu ce qu’il fait mais pas tout. Pour créer son identité de gardien.»

Place de numéro 1 chez les Bleus passe par un départ de Lille ? 
«Je joue au LOSC, on est dans une grande nation, tous les joueurs jouent dans des très grands clubs européens mais il y a des étapes au-dessus. Quand tu joues plus haut, tu es plus regardé, tu as plus d’exigences. La place de numéro 1 dépend d’un très grand club, il faut avoir cette lucidité.»

Ses points forts et points faibles 
«Je m’estime comme un gardien complet, je n’ai pas de points faibles mais des points à améliorer. Le jeu au pied, être encore le plus précis possible dans les relances et les prises de décision. C’est ce qui amène au très haut niveau. Après, forcément, il y a tout ce qui va être dans la gestion de l’espace, du placement, mais cela vient avec l’expérience. Cela va me nourrir pour me perfectionner. On ne peut pas être parfait, mais je veux toucher ce petit truc. Point fort ? Je m’estime assez vif, mon jeu de jambes m’aide à réaliser tout ce que je fais.»

Son changement de vie avec sa convocation
«Cela ne fait pas 24 h que je suis là et j’ai tout à faire dans ma carrière. L’équipe de France, cela fait rêver. C’est mon pays, mon père est commandant de police, mon grand-père dans l’armée, j’ai une culture et des valeurs qui représentent tout cela. Cela fait rêver. Je ne me mets pas de pression, je ne l’ai jamais fait. Si je dois évoluer et si un jour cela doit arriver (titulaire), c’est parce que mon travail aura été bien fait.»

Le contexte autour de France-Israël
«On a forcément conscience de ce qu’il se passe autour. Ce n’est pas un match normal, on va faire comme si… On a de la compassion avec ce qu’il se passe au Moyen-Orient, même si on reste des joueurs de football. On va tenter de faire abstraction. On est dans notre métier, et on fera du mieux que l’on peut.»


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