pourquoi toutes les parties ont intérêt à un accord global
ANALYSE – Contrairement à ce que la brutalité des images laisse à penser, une issue constructive n’est pas à exclure.
C’est une course contre la montre qui est engagée en Nouvelle-Calédonie. Pour rétablir l’ordre d’abord, et éviter la dangereuse spirale d’émeutes qui avait déjà fait quatre morts mercredi, dont un gendarme. Pour sauver, ensuite, la possibilité d’un accord global – institutionnel, politique et économique – avec l’ensemble des acteurs de l’archipel.
Contrairement à ce que la brutalité des images laisse à penser, une issue constructive n’est pas à exclure. De l’Union calédonienne-FLNKS au Rassemblement-LR, toutes les forces politiques locales ont signé un appel commun au calme, condamnant la violence et plaidant pour la poursuite des négociations. Les émeutes, qui ont conduit le gouvernement à décréter l’état d’urgence, n’expriment donc pas le réveil d’un choc frontal entre indépendantistes et loyalistes. Un tel retour aux années 1980 est d’autant moins possible que la population est moins homogène qu’elle le fut. Aux côtés de 39 % de Kanaks et de 27 % d’Européens, un bon tiers des Calédoniens…
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