PORTRAIT – Le maire de Bucarest favorable à l’UE et à l’aide militaire à l’Ukraine a remporté dimanche la présidentielle, contre un candidat d’extrême droite hostile à Bruxelles et à Kiev.
Le maire de Bucarest est parvenu à prendre le puissant vent de « dégagisme » soufflant sur son pays pour remporter dimanche la présidentielle roumaine. Le pari était loin d’être gagné, tant cette élection, aux multiples rebondissements, semblait dominée par l’extrême droite. Mais avec 54 % des suffrages, c’est donc Nicusor Dan qui a battu le souverainiste George Simion, lequel, en obtenant 46 %, n’a guère amélioré ses 41 % du premier tour. Les Roumains ont ainsi choisi d’être représentés ces cinq prochaines années par un chef de l’État libéral, pro-européen et favorable à l’Ukraine. Le nouveau président n’ayant que peu de relais dans un Parlement détenteur de l’essentiel des pouvoirs, l’instabilité politique est toutefois quasiment annoncée, d’autant que ce pays balkanique de 19 millions d’habitants commence à souffrir d’une sérieuse crise économique.
Ce scrutin restera, à plus d’un titre, historique. D’abord parce qu’aucune autre démocratie n’a annulé son élection présidentielle au…
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