«Remonter le dossier de la Nouvelle-Calédonie à Matignon ? Un prétexte spécieux»
CONTRE-POINT – Le brutal retour de la tension à Nouméa n’est pas dû à une erreur de méthode gouvernementale ou à une absence de recherche de solution.
À l’Élysée, à Beauvau ou à Matignon ? Il est naïf et fallacieux de faire du lieu de la gestion du dossier néo-calédonien la source du blocage politique et du retour de la violence dans l’archipel. Il est vrai que, dans la lignée de Michel Rocard (accords de Matignon de 1988) et de Lionel Jospin (accords de Nouméa en 1998), nombre de premiers ministres se sont emparés personnellement du dossier et s’en sont montrés passionnés.
Ce fut le cas notamment de Manuel Valls et d’Édouard Philippe. Mais, lorsque Jean Castex a eu à gérer la sortie du Covid, le suivi direct de la Nouvelle-Calédonie a été repris par Sébastien Lecornu, alors en charge de l’Outre-mer au gouvernement, puis par Gérald Darmanin – déjà pilote du dossier corse – lorsque son portefeuille de l’Intérieur a été élargi aux sujets ultramarins. Toujours sous le patronage d’Emmanuel Macron, qui s’y intéresse de près lui aussi, comme l’ont prouvé ses allocutions après les référendums d’indépendance rejetés.
Chercher l’apaisement
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