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À Belgrade, Xi Jinping présente la Chine comme une alternative à l’aide des Européens


Xi Jinping.
MARK SCHIEFELBEIN/AFP

DÉCRYPTAGE – Étape clé des «nouvelles routes de la soie», la Serbie bénéficie des mannes de Pékin à hauteur de 19 milliards d’euros.

Belgrade

C’est une «amitié de fer», comme aime la qualifier le président serbe, Aleksandar Vucic, qui sera célébrée lors de l’étape belgradoise ces 7 et 8 mai du numéro un chinois, Xi Jinping. L’inauguration du symbolique centre culturel chinois, un des plus importants en Europe, en sera le point d’orgue symbolique, à l’emplacement même de l’ancienne ambassade de Chine à Belgrade, bombardée par l’Otan en 1999.

Si la prouesse architecturale – les panneaux de la façade évoquent une peinture traditionnelle de paysage chinois – a déjà ouvert ses portes en 2022, Aleksandar Vucic attendait son homologue chinois pour couper le ruban en grande pompe. C’est là que, le 7 mai 1999, se produisit l’attaque choc qui allait représenter une humiliation commune pour Belgrade et Pékin. Au 46e jour des bombardements destinés à faire plier la Serbie du président Slobodan Milosevic et à mettre fin au conflit du Kosovo, un bombardier américain furtif de type B-2 a lâché cinq bombes de haute précision, détruisant…

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