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le shérif publie la vidéo de l’interpellation


L’avocat de la famille avait affirmé que le policier avait forcé la porte et ne s’était pas présenté avant de tirer. Mais les images de la caméra corporelle du policier montrent une tout autre version.

Il s’appelait Roger Fortson et il avait seulement 23 ans. Le 3 mai dernier, ce jeune militaire de l’armée de l’air américaine a été abattu dans son appartement par un policier appelé au sujet d’une dispute. Au cours d’une conférence de presse jeudi, l’avocat de la famille a affirmé que l’agent s’était trompé d’appartement et ne s’était pas présenté lors de son contrôle.

Le shérif du comté d’Okaloosa, Eric Aden, a fini par présenter la vidéo prise par la caméra corporelle du policier au moment des faits. Voici ce que l’on y voit.

Nous sommes le 3 mai aux alentours de 16h30. Le policier sort de sa voiture et va à l’encontre de l’homme visiblement à l’origine de l’appel. Il croise ensuite le chemin d’une femme et l’interroge sur les disputes dont elle a été témoin. Le policier lui demande alors de lui montrer où se déroulent les faits. C’est à ce moment-là qu’elle lui donne le numéro de l’appartement 1401.

Le policier s’est présenté à deux reprises

Le policier monte alors dans un ascenseur et se présente devant ledit appartement. Il écoute à la porte pendant quelques secondes. Aucun bruit n’émane du logement. Le policier toque alors une première fois, sans se présenter. Il toque une deuxième fois et se lance : «Bureau du shérif ! Ouvrez la porte!», crie-t-il. Il toque une troisième fois, et s’annonce une nouvelle fois : «Bureau du shérif ! Ouvrez la porte!» .

On entend alors du mouvement de l’autre côté de la porte, puis Roger Forston l’ouvre. Il est vêtu d’un jean et d’un t-shirt. Le jeune homme à une arme à la main, le canon pointé visiblement vers le sol. Tout se déroule alors très vite :

«Recule», lance le policier. Puis il sort son arme et tire à six reprises sur le jeune homme.

« Lâche ton arme, lâche ton arme», hurle le policier.

– «C’est là-bas», a déclaré Fortson.

«Lâche ton arme», rétorque à nouveau le policier.

«Je ne l’ai pas», répond alors Fortson, allongé sur le sol, blessé.

L’adjoint appelle les ambulanciers sur sa radio.

Roger Forston meurt des suites de ses blessures. Le policier a été mis en congé administratif dans l’attente d’une enquête.

Deux versions qui s’opposent

Quelques heures plus tôt, Ben Crump, l’avocat de la famille très engagé dans les affaires de violences policières contre des personnes noires, a affirmé que l’agence avait fait irruption dans le mauvais appartement et qu’il n’avait pas dit à Roger de laisser tomber son arme avant de tirer «plusieurs fois en une fraction de seconde après l’ouverture de la porte».

«Nous restons catégoriques sur le fait que la police s’est trompée d’appartement car Roger était au téléphone avec sa petite amie pendant un certain temps avant la fusillade, et personne d’autre n’était dans l’appartement», est-il écrit dans le communiqué. Crump a également déclaré aux journalistes plus tôt que Fortson parlait à sa petite amie sur FaceTime et qu’il avait saisi son arme parce qu’il avait entendu quelqu’un à l’extérieur de son appartement. Il a déclaré que l’adjoint avait forcé la porte, citant le récit de la petite amie.

«La petite amie reconnaît que même si elle pensait au départ que la porte avait été forcée par la police, elle maintient ses souvenirs émotionnels de ce qui s’est passé», a déclaré Crump dans une déclaration ultérieure. Le shérif Aden a déclaré avoir rencontré la famille avant de montrer la vidéo aux journalistes. «Ce résultat est celui que nous n’espérons jamais rencontrer», a déclaré Aden. «Ces enquêtes prennent du temps, mais je tiens à vous assurer que nous ne cachons ni n’essayons de dissimuler quoi que ce soit», a-t-il ajouté.


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