comment l’union des rébellions ethniques met en déroute la junte birmane

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DÉCRYPTAGE – Trois ans après le coup d’État, la junte birmane a subi une série de défaites et ne contrôle plus que la moitié du territoire national. Désormais unies, les diverses rébellions ethniques gagnent du terrain chaque jour.

1) La rébellion a trouvé son unité

Depuis le 27 octobre dernier, le doute n’est plus permis : autrefois morcelée, la résistance contre la junte birmane au pouvoir depuis trois ans a scellé une unité, au moins militaire. Peuplée de 55 millions d’habitants, la Birmanie est en effet constituée d’une mosaïque de quelque 130 peuples. Les rébellions y pullulent : une vingtaine de groupes font la guerre aux troupes gouvernementales. Ajoutons à cela les Forces de la défense du Peuple (PDF) composées de Birmans entrés en résistance après le coup d’État de 2021.

Baptisée Opération 1027, l’action déclenchée en octobre 2023 par un puissant groupe séparatiste (plus de 35.000 hommes) composé d’Arakanais, vivant le long de la frontière du Bangladesh, a infligé de lourdes défaites aux forces gouvernementales. Plusieurs dizaines de villes sont passées sous son contrôle. Dans la foulée, les Karens, installés à l’est du pays sur la frontière thaïlandaise, sont passés à l’offensive. Ces rebelles, en lutte contre le pouvoir birman depuis…

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