En Allemagne, Gerhard Schröder, 80 ans, ne regrette rien de ses amitiés russes
DÉCRYPTAGE – Ses anciens compagnons de route hésitent désormais à s’afficher au côté de l’ex-chancelier.
Correspondant à Berlin
En Allemagne, féliciter les élus à l’occasion de leur anniversaire participe du devoir citoyen. Ce week-end, pour ses 80 ans révolus, l’ancien chancelier Gerhard Schröder a scruté à la loupe les messages d’amitié de sa propre famille politique sociale-démocrate, qui le juge infréquentable à cause de son amitié tarifée avec Vladimir Poutine. Le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, qui fut son numéro deux, s’est plié sans chaleur à l’exercice des hommages. Olaf Scholz s’est abstenu de publier sa lettre à son prédécesseur. Le secrétaire général du SPD, Kevin Kühnert, a carrément boudé l’hommage.
Ce dernier «n’a eu aucun mot clair contre la guerre d’agression illégale du chef du Kremlin, qu’il continue à appeler un “ami”, ni contre les entreprises d’État russes dans lesquelles il continue à travailler», a condamné ce dernier. Après avoir ouvert les vannes de l’Allemagne au gaz russe en tant que chancelier, Schroeder est devenu président des deux sociétés…
Apsny News