En Pologne, des civils s’entraînent le week-end au combat en cas de guerre

À Varsovie

En quelques gestes précis et silencieux, deux hommes en uniforme bandent le genou ensanglanté de leur camarade inerte au milieu de la forêt. Autour, leurs compagnons montent la garde, le fusil dressé, à l’affût du moindre bruit suspect, tandis qu’une soldate tente de joindre sa hiérarchie. «Commandant, on a un blessé. Une jambe lacérée. 20 mètres à droite du chemin principal. Fin de transmission.»

Pour cette fois, il ne s’agit que d’un exercice. Mais Stanislaw, penché sur une carte en papier, tente de déterminer leurs coordonnées GPS comme si la vie de son camarade en dépendait. Ses yeux bruns ressortent à peine sur son visage grimé de teintes noires et vert sombre, recouvert par une cagoule. Difficile de s’imaginer que ce quadragénaire en treillis passe ses semaines à étudier des fossiles à l’université.

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Depuis 2018, Stanislaw enfile l’uniforme un week-end par mois sans pour autant renoncer à sa thèse en archéologie. Il fait partie de l’armée de défense territoriale, un service…

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