En proie aux émeutiers, la Nouvelle-Calédonie replonge dans le chaos
RÉCIT – Deux nuits de troubles ont ébranlé Nouméa, en réponse à une réforme contestée de la Constitution sur le corps électoral, rappelant aux habitants les violences des années 1980.
Un épais nuage de fumée monte vers le ciel. Ce mardi 14 mai, dans la nuit, des habitants de Magenta, stupéfaits, voient les flammes dévorer une partie de leur stade sportif. C’est entre les tours de ce quartier populaire de Nouméa, en juillet dernier, qu’Emmanuel Macron a rencontré des rugbymen puis s’est élancé dans un bain de foule, en se réjouissant d’un « accueil extraordinaire ». Dix mois plus tard, en proie à des émeutes, la Nouvelle-Calédonie redoute de subir un cycle de violences.
Dans la soirée, contraints par un couvre-feu de se confiner chez eux dès 18 heures, les Calédoniens de l’agglomération de Nouméa entendent des cris et des détonations. Sur les réseaux sociaux, des images spectaculaires s’échangent. Un complexe commercial brûle à Dumbéa, dans la banlieue nord. Des pillards dévalisent une boucherie saccagée le matin même. Une nouvelle mutinerie à la prison du Camp-Est, au lendemain d’une brève prise d’otages de trois surveillants, contraint les forces de l’ordre à intervenir…
Apsny News