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Les mystérieux squelettes de la villa d’Hermann Göring



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Une équipe d’archéologues amateurs a exhumé des squelettes enfouis sous terre dans la maison du numéro deux du régime nazi.

Correspondant à Berlin

Quatre-vingt-ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, une équipe germano-polonaise d’archéologues amateurs a exhumé des squelettes enfouis sous terre dans la maison d’Herman Göring. Cette découverte autant extraordinaire que macabre, rendue publique il y a seulement trois jours, a été réalisée dans la villa que le maréchal et numéro deux du régime nazi possédait dans la tristement célèbre Tanière du Loup, le quartier général d’Hitler situé en Prusse Orientale, aujourd’hui territoire polonais. Il s’agit de restes de cinq cadavres dont ceux de trois adultes, un adolescent et un bébé, dont l’origine reste inconnue.

«J’ai été choqué par cette découverte et je le reste encore », explique au Figaro Oktavian Bartoszewski, l’éditeur du magazine allemand « Reliques de l’histoire » (Relikte der Geschichte), qui a collaboré aux fouilles organisées par la fondation polonaise Latebra. C’était le 24 mars dernier. «Lors de travaux à l’intérieur du bâtiment numéro 15 d’Hermann Göring, l’un de nous a remarqué des vestiges d’une fixation de plancher en bois, sur un contour de mur. Nous avons décidé de fouiller, et des fragments de planches brûlées, ainsi que des infrastructures souterraines d’évacuation des eaux usées sont apparus. Et enfin un fragment de crâne humain à environ 10 cm sous terre », explique la Fondation dans un communiqué.

Située à Gierloz, à 220 kilomètres à l’est de Gdansk, la Tanière du Loup servit pendant 800 jours de quartier général à Hitler. Il y coordonnait les opérations militaires sur le front est. C’est ici que le dictateur a été victime de la tentative d’assassinat du 20 juillet 1944, surnommé le putsch des généraux, auquel il a survécu. Ses principaux collaborateurs et chefs militaires, dont le chef de la chancellerie Martin Bormann et les deux généraux Wilhelm Keitel et Alfred Jodl, y avaient leurs résidences.

Tous trois ont été condamnés à mort par le tribunal de Nuremberg, le premier par contumace, tandis que Göring s’est empoisonné dans sa cellule bavaroise. Sa maison dans la forêt tranchait avec les autres par le faste relatif qu’elle déployait, et auquel était attaché le maréchal, pilleur d’œuvres d’art. Tableaux, trophées de chasse, boiseries, cheminées et parquet ornaient les lieux.

Un lieu de visite informel

Le complexe entier de la Tanière du Loup avait été détruit le 25 janvier 1945 pour éviter qu’il ne tombe aux mains de l’armée rouge. Depuis, bien que rendues à la végétation, les ruines sont devenues un lieu de visite informel fréquenté chaque année par quelque 200.000 personnes. D’une manière officielle, en revanche, la fondation Latebra y mène des fouilles depuis trente ans.

Après avoir découvert le premier fragment de crâne sous la maison de Göring, les archéologues ont alerté la police scientifique qui a poursuivi les recherches. Un deuxième crâne a été retrouvé, avant les cinq squelettes déposés à proximité les uns des autres. En l’absence d’explication officielle, les hypothèses sur l’identité des victimes et les causes de leur mort – qui remonte probablement à l’été 1945 – vont bon train. Le quotidien populaire allemand à grand tirage Bild évoque une séance d’occultisme – dans lesquels les nazis étaient très versés – qui se serait révélée fatale.

Interrogé par la radio polonaise 24.PL, le chef forestier de la région, Zenon Piotrowicz, estime pour sa part que les cinq victimes auraient été assassinées par les membres de la police secrète soviétique NKVD, dont les unités ont stationné pendant six mois dans l’ancien quartier général d’Hitler.


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