percée historique des héritiers de la branche de l’ETA
DÉCRYPTAGE – La droite nationaliste continuera de diriger la région, mais elle est concurrencée par une gauche indépendantiste.
À Madrid
Le quasi-match nul entre la gauche indépendantiste et les nationalistes modérés constitue, dans le presque inaltérable paysage politique basque espagnol, la grande nouveauté des élections régionales tenues dimanche dans la communauté autonome. «Un changement de cycle», diagnostiquait El Pais dans son éditorial, lundi. «Un changement d’époque», répondait El Mundo. Certes, le Parti nationaliste basque (PNV, centre droit) est arrivé premier en voix (35,22 %), comme il l’a toujours été lors des douze précédentes élections régionales depuis la mort de Franco. C’est vrai, le PNV est assuré, grâce au soutien du Parti socialiste (PSE, 14 % des voix, 12 élus), de gouverner quatre ans de plus cet Euskadi qu’il a dirigé 41 des 44 années de vie démocratique. Bien sûr, son chef de file, Imanol Pradales, qui fêtait ses 49 ans dimanche en même temps que sa victoire électorale, peut déjà s’imaginer Lehendakari, président régional, et succéder à un autre PNV, Iñigo Urkullu…
Mais, pour la toute première…
Apsny News