FILIPPO MONTEFORTE/AFP
RÉCIT – Les journalistes dénoncent une série de mesures qui réduisent drastiquement l’espace pour la critique, notamment aux journaux télévisés.
Giorgia Meloni avait promis de s’attaquer à «l’hégémonie culturelle de la gauche» pour rendre la droite italienne plus audible. Un vaste projet culturel à visée politique qui passe, entre autres, par une solide reprise en main de l’information, qui commence à susciter de fortes résistances chez les journalistes italiens, d’ordinaire assez dociles.
En témoigne par exemple la grève de cinq jours des journalistes de la RAI, la radio-télévision publique, qui refusent de devenir le «mégaphone du gouvernement». Comme la nouvelle grève de trois jours des journalistes de l’AGI, la deuxième agence de presse, qui depuis un mois s’opposent fermement à sa vente à un député de la Ligue, proche de Meloni.
Plus aucune autonomie
Depuis 1975, le pluralisme du service public de la radio et de la télévision avait été garanti par l’attribution du premier réseau aux démocrates-chrétiens, du deuxième aux socialistes et du troisième aux communistes. Un système qui s’est néanmoins affaibli, en particulier depuis que Matteo Renzi, en…
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