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la vie sous les bombes des enfants de Kharkiv


Des enfants de Kharkiv dans une école souterraine, le 20 janvier 2024.
SERGEY BOBOK/AFP

REPORTAGE – Quelque 56.000 mineurs sont restés dans la deuxième ville d’Ukraine, avec l’école en ligne et des parents parfois à la guerre. La plupart ne prête plus attention au hurlement des sirènes.

À Kharkiv

De loin, on croirait un militaire. Mais, son gilet pare-balles déchiré laisse apparaître des épaules étroites. Le treillis n’est qu’un jogging couleur camouflage qui mériterait quelques ourlets. La guerre est trop grande pour Ihor. À 11 ans, ce jeune Ukrainien – dont le prénom a été modifié – a enfilé ce «costume» pour demander des dons pour l’armée, sur l’immense place de l’indépendance de Kharkiv. Jadis cœur battant de la seconde ville d’Ukraine, là où l’immense statue de Lénine a été renversée par les manifestants en 2014, la place est aujourd’hui désertée. Presque la moitié des deux millions d’habitants de la seconde ville d’Ukraine ont fui les bombes envoyées quotidiennement depuis la frontière à 30 km de là.

Sur un carton, Ihor a inscrit au marqueur : «une voiture pour l’armée». Au-delà des armes, tout manque sur le front, malgré le déblocage récent de l’aide américaine. «Sur mon temps libre, je viens ici soulever des fonds pour nos soldats», assure ce jeune bénévole, dont…

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