Français

«On reste, c’est notre terre, notre futur»


REPORTAGE – Dans une enclave de trois villages chrétiens posés sur la «ligne bleue», encore relativement épargnés par la guerre entre Israël et le Hezbollah, les habitants s’acharnent à cultiver leurs vignes et à rester en dehors du conflit.

Envoyée spéciale à Rmeich

«Bienvenue à Rmeich.» Sur une colline en surplomb, un monumental panneau annonce l’arrivée dans cette enclave de trois villages chrétiens maronites – 15.000 habitants tout au plus – comme si on pénétrait dans un paradis perdu. «Tout est tranquille ici», assure Joseph Makhoul, qu’on surprend dans son vignoble à la sortie de Rmeich en train de débourrer ses vignes.

Son bourg agricole, comme celui d’Aïn Ebel et de Debl, sont les derniers de la bande frontalière encore préservés et réellement habités. «Israël détruit les régions où est présent le Hezbollah. Ici, le mouvement chiite n’opère pas, on reste donc épargnés», théorise ce colosse aux cheveux et la barbe blonds, tout en regardant les premières maisons d’Aïta al-Shaab, la commune chiite voisine, perchée sur une colline à juste 500 mètres de distance – et pourtant inaccessible.

Là, derrière l’à-pic, c’est la guerre, la vraie. Personne n’y vit plus. Les raids israéliens ont été parmi les plus violents de l’histoire…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous


Apsny News

İlgili Makaleler

Bir yanıt yazın

Başa dön tuşu